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Offrir la liberté de choisir

12 novembre 2009

Il est toujours inspirant de lire M. Albert Jacquard, d’autant plus qu’il discute souvent d’éducation. M. Jacquard était de passage au Québec et Alexandre Shields, du Devoir l’a rencontré. Je retiens des propos de M. Jacquard l’importance d’avoir des systèmes éducatifs qui visent l’épanouissement de chaque citoyen, plutôt que de fournir à la société des travailleurs prêts à l’emploi. En offrant à chacun la chance de se dépasser, et non de dépasser à tout prix son voisin,

Il dénonce d’ailleurs la tendance à introduire de plus en plus la notion de «compétition» dans le vocabulaire relatif à l’éducation. «Pour moi, c’est un vrai scandale. L’objectif n’est pas de donner les moyens de lutter contre les autres, mais plutôt d’aller à la rencontre des autres. Par conséquent, il faut un système éducatif qui ne tient pas compte des palmarès.»

Les palmarès offrent une information pour les jeunes et leurs parents qui veulent choisir une école qui leur convient. Par contre, ne serait-il pas possible de leur offrir une information plus complète que ce que le palmarès propose?

Que pensez-vous des palmarès?

Jocelyn Berthelot, en mai 2002, présentait sa vision des choses lors d’un colloque.

Nous poursuivrons certainement la réflexion au cours des prochains mois. Par exemple, est-ce que l’exemple de l’Office de la Qualité, en Ontario, pourrait s’adapter au Québec pour fournir une information juste de la qualité des services éducatifs offerts par les écoles.

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L’école privée

5 octobre 2009

C’est dans les média cette semaine, le débat entourant l’école privée, subventionnée par le publique. Ce matin, Mme Courchesne répondait aux questions de René Homier-Roy sur les ondes de Radio-canada. Il est peut-être vrai que c’est un faux débat, dans la mesure où les 400 M$ en subvention au privé ne comptent que pour 4% des 9G$ alloués au secteur de l’éducation dans le budget du Québec. N’empêche que les apparences poussent le réseau publique à pointer du doigt un coupable qui ne l’est probablement pas. Tâchons de comprendre la position du secteur publique. On compare chaque année ses établissements avec ceux du réseau privé alors que les règles du jeu sont différentes pour les deux réseaux. Une école publique se doit de scolariser et d’accueillir tous les jeunes de son territoire. On recrée ainsi une micro société que même nous, comme adulte, ne vivons pas vraiment. En effet,tant par nos amitiés que nos milieux de travail, nous avons tendances à nous retrouver avec des gens qui nous ressemblent. Dans les classes des écoles publiques, ce sont 32 jeunes futures M. et Mme Tout-le-Monde, comme dirait l’autre, qui se retrouvent ensemble. C’est tout un défi que relèvent chaque jour les enseignants du secteur publique. Que se passerait-il si nous exigions la même chose des écoles privées? Impensable… Réduisons donc les exigences et demandons au réseau privé de mettre l’épaule à la roue et d’intégrer dans leur rang la même proportion d’élèves en difficulté que le réseau publique, et ce du mois d’août au mois de juin (pas d’expulsions en cours d’année, on fait comme au publique et on accompagne tous les jeunes, jusqu’au bout). Une sorte de quota qui ferait reposer sur les deux réseaux le poids du défi de l’école pour tous. Malheureusement, pour l’instant, cette responsabilité repose uniquement sur les épaules des écoles publiques et de quelques écoles privées qui ont à cœur l’éducation des jeunes de leur communauté.

On pourrait aussi comparer les écoles avec d’autres indicateurs que ceux des résultats des élèves. On donnerait ainsi le moyen aux écoles publiques de prendre part à la compétition avec moins d’embûches que lorsqu’on se contente de comparer les résultats des élèves.

Peut-être avez-vous d’autres idées pour que les écoles privées et publiques prennent part au jeu avec les mêmes chances de réussite… Je vous invite à les partager avec nous…

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Apprendre à la dure

22 septembre 2009

Chacun a son opinion sur la meilleure façon d’enseigner à d’autres, je vous expose la mienne.

Des amis sont actuellement en formation dans un restaurant en Espagne. La culture des cuisine, là-bas comme ici, est très sévère. C’est à qui criera le plus fort, qui impressionnera le plus par ses sautes d’humeur. C’est un bon régime de terreur. Tout ça dans le but de former la relève à la dure, comme les cuisiniers d’expérience ont eux-mêmes appris.

Même chose dans le domaine de la santé. Les futurs médecin sont parfois traités avec condescendance et on leur reproche de ne pas savoir ce qu’ils n’ont pas appris. On est loin d’un apprentissage qui se fait dans des conditions favorables.

Le lien avec l’école? Et bien il s’en trouve encore pour dire qu’apprendre ça doit être pénible, qu’ils l’ont eu difficile et que c’est la meilleure façon d’avoir des élèves obéissants. Il faut rendre l’école ardue et cultiver le goût de l’effort.

Je ne vois pas su tout comme on peut apprécier faire un effort quand ce qui l’entoure est désagréable et pénible. Bien sûr qu’il faut cultiver le goût de l’effort, mais il me semble qu’il faut entourer cet effort de positif. Un jeune s’investira d’autant plus dans un travail scolaire qu’il comprend l’objectif de ce travail et qu’il en saisi la pertinence dans la vie de tous les jours. D’ailleurs, qui n’a pas mis les pieds dans une école depuis la fin de ses études devrait essayer d’y remettre les pieds. On demande beaucoup plus à nos jeunes que l’on demande à des employés dans n’importe quel milieu de travail. Si on veut que les jeunes restent à l’école, il faut aussi trouver un moyen de rendre l’école plus signifiante et humaine.

Finalement, quand on travaille en éducation ou en formation, il est primordial de se questionner sur les valeurs que l’on désire transmettre à nos apprenants. Travailler dans le respect de l’autre, favoriser la créativité me semble plus gagnant que de cultiver la terreur et l’obéissance aveugle…

Bonne chance à Fred et Manon dans les sombres cuisines des restaurants réputés…

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La valeur de l’éducation

14 septembre 2009

Ce matin, dans le journal Le Devoir, Éric Desrosiers nous entretient sur la valeur de l’éducation dans un contexte de crise économique. Son article intitulé Perspectives – Zone scolaire nous entretient sur l’importance économique de la scolarisation. En plus de ces considérations économiques, M. Desrosiers nous parle de la vision de l’OCDE sur les effets positif de l’éducation sur la santé et l’intégration sociale.

L’OCDE s’intéresse beaucoup au projet de rénover le système d’indicateur de rendement des pays qui mise à peu près uniquement sur le PIB. Il sera intéressant de suivre leur travaux en vue de produire un indice de bien-être humain. Si l’éducation peut libérer les esprits, nous devons effectivement tout faire pour que nos jeunes s’épanouissent dans notre système scolaire. Par contre il faudra offrir une éducation adaptée aux besoin et aux capacités de chacun.

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Le rôle de l’école

12 septembre 2009

Cette rentrée scolaire ressemble à bien d’autres. On ajoute un nouveau plan pour la persévérance scolaire, nouvelle formule à la mode. C’est une bonne nouvelle que les québécois se mobilisent pour l’éducation, mais pousse-t-on la réflexion jusqu’au bout?

80% des québécois devraient avoir un diplôme avant leur 20è anniversaire d’ici 2020. Quel diplôme? À quoi mesure-t-on la réussite scolaire de chacun? Mes valeurs humaniste (dans le sens de l’épanouissement de l’être humain) me portent à oeuvrer pour une réussite qui est propre à chacun. Peut-on normaliser la réussite de tous les québécois comme étant l’obtention de tel ou tel diplôme?

À mon avis, quand on saura travailler à offrir à nos jeunes un diplôme à la hauteur de leur aspiration, nous pourrons vraiment parler de réussite. Pour l’instant, tout est fait pour l’obtention d’un diplôme d’étude secondaire, mais si un jeune vise le marché du travail le plus vite possible, qu’il termine ses cours du premier cycle et qu’il obtient un métier semi-spécialisé dans quelle statistique entre-t-il? Quelqu’un qui fonde une famille à 19 ans, qui a un emploi qui lui convient et qui est heureux, a-t-il réussi?

Je pense que le rôle de l’école est de faire en sorte que chaque jeune qui lui est confié trouve son potentiel et le développe pleinement. Il est utopique de penser qu’en transmettant uniformément des connaissances décidées par d’autres  à tous les jeunes, on augmentera le taux de diplômation et qu’on formera une société épanouie et fière d’être ce qu’elle est.

Qu’est-ce que la réussite selon vous?